Historique du mouvement associativeHISTORIQUE DU MOUVEMENT ASSOCIATIFHISTORIQUE DU MOUVEMENT ASSOCIATIF DE SOLIDARITE DU VILLAGE DE TIGUERT N’DRAR
Un parcours plus de 70 Ans (1937 – 2010)
Par Bachir n’TAHI
Préambule :
Cet essai de remémoration, n’est qu’un début de recueil des actions initiées par les habitants de Thigherth n’dhrar, dans leur tentative de se soustraire à l’hostilité des conditions de vie qui ont été les leurs depuis des siècles, et en tout cas, depuis aussi loin que leur mémoire peut remonter, tradition orale oblige.
Si des noms de frères n’étaient pas cités, il ne s’agirait que d’une méconnaissance ou d’une lacune qui seraient corrigées en son temps.
Il est impératif que soit complété cet essai, le plus possible, et le plus vite possible, pendant que la source de mémoire est, grâce à Dieu, toujours à nos côtés : Les Sages du village.
Et justement, ce document est entièrement basé sur la tradition orale, et sur la foi des témoignages de nos sages qui sont parmi nous, en l’absence de toute trace écrite.
Les premiers souvenirs de solidarité furent rapportés lors des opérations de trocs au 19ème siècle (ACHEYYIDH), en pratique à l’époque, avec les populations des Hauts Plateaux .
Les habitants de Thigherth n’dhrar à l’instar de ceux des autres villages de Béni Yala et d’ailleurs, se constituaient en convois de mulets et partaient échanger les fruits et légumes du village contre du blé.
Cette étape était précédée par une opération de tri sélectif par qualité, variété, ainsi qu’une mise sous emballage, afin de répondre au concept de produit loyal, marchand et attirant, bref le véritable ancêtre du « marketing ».
Inutile d’insister sur le caractère aventureux de ces voyages avec leurs lots de danger : animaux sauvages, brigands de tous poils, maladies infectieuses, voire épidémies qui pouvaient être rapportées au village et le contaminer à son tour.
Les membres de la caravane se devaient assistance, aide et protection.
Des cas furent rapportés où un des membres ne revenait pas en décédant en cours de route. Faut-il décrire leur retour au village et annoncer une si terrible nouvelle.
1er Période : Pendant la colonisation : Epoque 1935/1950
Prise de conscience d’une nécessaire lutte pour une vie plus digne :
Excédés et lassés de subir les lois de la misère où le minimum vital est devenu inaccessible, les habitants de notre village décident de défier la fatalité et l’autorité Française d’alors qui les a confinés dans un véritable ghetto, livrés à eux-mêmes et à la rudesse des montagnes, Abandonnés à leur sort.
La France ne se souvenait d’eux que pour le payement d’impôts, comme si elle avait à faire à une communauté produisant un excès de richesse, richesse dont elle devait faire profiter la toute puissante République Française elle-même.
Elle se souvenait également de leur existence lorsqu’il s’était agit de l’aider à recouvrer sa propre liberté quand elle fût elle-même occupée par l’Allemagne, en enrôlant d’office les seuls bras vaillants du village, pour le laisser encore plus vulnérable dans sa lutte impitoyable pour la simple survie
Tout cela, au mépris des critères de mobilisation militaire :
Un âge minimum et une bonne santé avérée. Ce qui était loin d’être le cas des jeunes de Thigherth n’dhrar d’alors, qui ne devaient leur santé qu’à la générosité de la vie en pleine nature.
Ce fût dans cette atmosphère de désespoir que les habitants de Thigherth n’dhrar ont dû survivre.
Ils décident de s’organiser et les villageois investirent leur confiance en la personne de Mohand ou TAHI, suivi des autres villages du Douar Harbil, pour porter leur revendication d’une vie décente à l’autorité occupante, avec quelques succès décisifs.
(voir biographie Mohand ou TAHI).
2em Période : Pendant la guerre de libération (1950/1962)
Durant cette période, étant impliqué dés les premiers frémissements de la guerre de libération, le village a connu un début de déstabilisation de sa vie sociale, et allait connaître des événements qui allaient bouleverser radicalement et durablement (à ce jour), la destinée de ses habitants dans ses dimensions plurielles (sécurité physique face à la répression de l’armée Française en pleine « PACIFICATION», sécurité matérielle par la perte de son outil de production qui était la terre et le cheptel caprin principalement .Perte également de son toit et du foyer).
Notre région fût déclarée « ZONE INTERDITE », et ainsi, débutèrent les bombardements de l’aviation coloniale.
Commença donc l’exode vers la ville, non pas pour la découverte d’un Eldorado, mais pour la recherche d’un lieu donnant le maximum de chances de ne pas mourir violemment.
La majorité des habitants de Thigherth n’dhrar se retrouvèrent groupés au Clos Salembier, pour de nouveau, faire appel au sens aigu de solidarité, héritée du patrimoine culturel séculaire.
Pour des raisons liées à la guerre, il était hors de question de créer une association, sans être assimilé à une activité terroriste contre la France.
Et malgré cela, la solidarité même confinée à une dimension informelle, voire clandestine, a pleinement joué.
Pratiquement tout le monde a pu ainsi trouver du travail, un toit, une scolarisation, même si tout cela portait la caractéristique commune d’être précaire.
Une sorte d’association « de fait » prenait forme entre les habitants de tig qui se donnaient rendez-vous tacite dans l’épicerie de MÂACHI Rabîe , située Ex-rue Ste -Anne, et actuelle rue Mohamed BADAOUI (El-Madania) .Ces contacts se densifièrent également entre les habitants de Thigherth n’dhrar, par leurs activités communes pour la lutte de libération, sous la bannière principalement du FLN, ce qui renforçait davantage les opportunités de rencontres
3eme Période : après l’indépendance (1962/1992)
Après l’indépendance, ce fût la liberté de se réunir et de s’associer pour faire revivre le village de Thigherth n’dhrar complètement détruit et ravagé par la furie de la guerre .Un agrément fût obtenu.
Ses habitants bien qu’installés à Alger, ne pouvaient oublier la terre qui les a vu naître, grandir et réussir à trouver du bonheur dans cette vie si dure, et cette Nature, bien que farouche n’en est pas moins belle et envoûtante.
Oui, envoûtante, car malgré son ingratitude matérielle, ses habitants qui auraient pu s’en détourner maintenant qu’ils s’en sont sortis sans elle de la précarité, au lieu de cela, ils n’ont eu d’obsession que celle de rebâtir leur village décimé.
Très tôt la petite épicerie de MÂACHI ne pouvait déjà plus accueillir le nombre inespéré des habitants de Thigherth n’dhrar qui voulaient participer à la reconstruction du village, où plus une maison n’avait de toit.
Il fût alors décidé de transférer le lieu de rencontre dans le local de Kaça n’TAHI et Mohand FERKOUL, puis à Diar Essâada chez ISSÂAD.
Un véritable travail fût lancé dans un formidable élan fait de patience, de solidarité, d’encouragement mutuelle et au cours duquel s’est pratiquait la « TOUISA » .En quelques années toutes les familles avaient rebâti leur maison.
Dans leur élan, et pour compléter l’image d’un village VIVANT ! les habitants de Thigherth n’dhrar décident la création d’un comité pour la construction de la nouvelle mosquée de Thigherth n’dhrar, en remplacement de l’ancienne désormais en ruine. Conscients que la mosquée était un lieu social indispensable à la pérennité de la valeur sacrée de la solidarité, de fraternité, de louanges à ALLAH pour sa divine protection, tel que venu dans le livre sacré du CORAN.
Ce comité était composé de :
OUAHIL Mohamed Président
OUAHIL Layachi Secrétaire
Et des membres de bureau :
FERKOUL Mohand
TAHI Belkaçem
BENNA Hocine
OUARET Ramdane
BELLAROUSSI Ouali
Ce comité était chargé de recueillir les fonds importants nécessaires à la réalisation de la mosquée, et de mobiliser les volontaires pour ce qui est de la main d’œuvre.
A l’issue d’une réunion qui s’est tenue chez MÂACHI au Bled, l’action fût lancée
L’aspect financier était pris en charge par quelques fils de Thigherth n’dhrar influents, qui ont mobilisé leur temps, leurs moyens matériels et leur notoriété, pour demander une aide auprès des autres villages de la région.
Citons parmi eux Kaça n’TAHI et Salah BELLAROUSSI ainsi que d’autres.
L’aspect organisationnel quant à lui fût animé avec compétence par l’association, et FERKOUL Mohand est désigné trésorier.
La collecte de fonds animée entre autres par FERKOUL Mouloud (Smail).
Des dons affluèrent de jusque de Mostaganem.
Il apparaît comme un devoir de citer le rôle important que la femme de Thigherth n’dhrar a joué dans cette mobilisation, allant de la collecte de fonds jusqu’à assurer la préparation des repas et de toute l’hôtellerie des bâtisseurs de la mosquée.
Comme elle s’est toujours illustrée par sa participation aux premières lignes des travaux des champs, de la maison, de l’éducation et soins aux enfants, à l’approvisionnement en eau du ménage et aussi en tant que Gardienne du Feu du foyer qui ne devait en aucun cas s’éteindre, car à l’époque : point d’allumettes !
C’est d’ailleurs le sens du symbole de la flamme Olympique qui doit être transporté rapidement avant qu’elle ne s’éteigne et pour cela il fallait un athlète.
Même pendant la Révolution les femmes ont eu leur lot de bravoure, de souffrances, et de soutien aux Moudjahidine, qui se souviennent encore des
centaines de galettes reçues de leurs mains .Elle n’hésitera pas non plus à prendre les armes à l’instar de Malika GAÏD pour affirmer sa présence et son engagement indispensable, indéfectible et déterminent, malgré les attitudes pour le moins ingrates des hommes envers elles.
Aujourd’hui, elles sont Médecins, Pharmacienne, Ingénieurs, Professeurs, Avocate, cadres de Ministère ou de Sociétés.
Elles sont de Thigherth n’dhrar
L’aspect réalisation a été pris à bras le corps par une équipe mémorable, composée entres autres de :
OUAHIL Ouali
BAZÎI Salah
FERKOUL Abdelkader
SEFFAK Lakhdar (Lakhdhar ou MALLEK)
BAROUCHE Larbi
3AMI Said de TITEST
Tandis que Smail FERKOUL était chargé du transport d’Alger à Thigherth n’dhrar de l’équipe qui profitait des week-ends pour apporter leur pierre à l’édifice.
A noter le travail titanesque accompli par OUAHIL Larbi, qui, au péril de sa vie, a gravi le piton rocheux de Tiget pour en détacher d’énormes blocs de roche qu’il a
Poussé avec un levier dans le vide, pour les faire dégringoler sur le versant de la colline.
Ces rochers pesant plusieurs tonnes, dans un bruit apocalyptique, finissaient leur course en bas à Thigherth n’dhrar, où Larbi les taillait pour en faire les pierres ayant servi à la construction de la mosquée .Tout simplement Pharaonique !
Il faut également savoir que le terrain sur lequel la mosquée a été construite est un don de la famille FERKOUL et ISSÂAD Alioua.
Et l’ensemble de la population de Thigherth n’dhrar a pris part au challenge : grands et petits, jeunes et vieux, hommes et femmes, vieux et vielles, intellectuels et manuels, bref : TOUS LES VILLAGEOIS DE Thigherth n’dhrar, chacun apportant sa pierre à l’édifice symbolique sacré.
LE 18 JUIN 1972 / Inauguration officielle de la mosquée de Thigherth n’dhrar
Occasion d’une fête mémorable qui sera gravée à jamais dans la mémoire collective de Thigherth n’dhrar
De nombreux amis, donateurs et villageois voisins ont partagé notre joie ce jour là
Pour l’anecdote l’électricité a été ramenée de Tiget, notre village n’en étant pas équipé.
Par la suite :
FERKOUL Larbi
GUERNANE Braham
BENNA Abdelkader
Ont constitué un comité qui a œuvré pour la construction du logement de l’Imam.
Les notables du village dont Kaça n’TAHI et Salah BELLAROUSSI notamment, après l’inauguration de la mosquée, ont dignement représenté le village lors des constructions de mosquées des autres villages qui nous avaient aidé, en étant présents et en faisant dons et cadeaux .
Par la suite l’association a suivi, par ses contacts avec l’administration, l’électrification du village qui fût enfin illuminé en 1984, pour la première fois que l’homme est apparu sur Terre, depuis la nuit des temps, depuis des millions d’années.
Malheureusement, à cause de la tragédie nationale, en1991, ce formidable élan a été brisé net suite à la décision du Ministère de l’intérieur de dissoudre toutes les associations de tous caractères.
Notre Association renaîtra de nouveau, toujours sous l’impulsion des fils de Thigherth n’dhrar, et reprendra le flambeau pour de nouvelles réalisations.
En effet en 2003, elle récidivera et obtiendra son agrément avec une nouvelle composition du bureau :
FERKOUL Abdelkader Président
FERKOUL Mouloud-Smail Vice-président
BAROUCHE Aziz Secrétaire Général
ISSÂAD Abdallah Trésorier
Bureau renforcé ensuite par
RAGHIS Noreddine
ISSÂAD Hocine
L’association entama aussitôt un travail de patience, de persévérance et d’endurance.
A savoir :
- sensibilisation et encouragement des habitants de Thigherth n’dhrar pour retourner au village et procéder aux réparations des maisons qui ont subi un pillage en règle par des inconnus ou connus.
- réhabilitation des moyens de vie courante
- sensibilisation des autorités locales, régionales et centrales pour obtenir leur assentiment
- forage d’un puits en profondeur avec bâche d’eau pour l’alimentation permanente et suffisante en eau et ce gratuitement !
- organisation des branchements individuels ayant permis l’amenée d’eau à l’intérieur même de chaque maison
- installation et entretien de l’éclairage public dans la plupart des circulations du village
- campagnes de reboisement où 700 arbres ont été plantés, grâce à la contribution efficace de la Direction des Forêts
- édification d’un mur de soutènement et de drainage par gabionnage, un ouvrage salutaire, réalisé grâce à Rachid TOUKKAL, le Président de l’assemblé populaire de notre Commune, qui a anticipé le danger d’un glissement de terrain fatal.
- 2eme forage d’un puits encore plus profond avec bâche d’eau avec pression importante
- Organisation d’activités culturelles de rassemblement et de convivialité des habitants de Thigherth n’dhrar, par l’initiation de concours culinaires (chlita), cross country pour tous les âges, avec à la clef de nombreux cadeaux et titres honorifiques, et ce pour amener les jeunes à s’impliquer dans la vie socioculturelle du village.
- Médiatisation à l’échelle nationale (presse écrite, radio, TV) et internationale (TV Canal Algerie)
- Gestion de la communication par l’ouverture d’un site internet https://tiguertndrar.e-monsite.com/consacré au village, son histoire, sa géographie, sa population et ses activités
- Communication également intra-communautaire pour des informations générales, mobilisation, rendez-vous
- Relations extérieures, notamment avec les autorités administratives et les sponsors (le dernier en date n’étant pas moins que le fameux Hamoud Boualem
- Hommage appuyé aux chouhada du village :
- BAROUCHE Salah- BAROUCHE Lahcène- BAROUCHE Meziane- BELLAROUSSI Méziane- ISSÂAD Layachi- ISSÂAD Ouali- ISSÂAD Yahia
- ISSÂAD Lakhdar- ISSÂAD Tayeb- ISSÂAD Bachir- MÂACHI Abdelmadjid- OUAHIL Nadia- OUAHIL Abdelkrim- TERAÏ Abdelmadjid
- Hommage également aux officiers de l’ALN :
- TAHI Mohamed- Ouali, officier de liaison de la région de Sétif (voir bio-expresse)
- ISSÂAD Abdelkader, qui s’est distingué après dans le désert du Sinaï lors de la guerre des six jours en Juin 1967 et celle d’Octobre 1973 en emportant dans ses oreilles la fameuse phrase du Président Houari Boumédienne : « Il vous faut vaincre ou mourir !! », contrairement à la phrase égyptienne : « vaincre ou courir !» (sic)
- TAHI Fodil, donné pour mort durant sept ans de maquis et non moins vivant à ce jour (voir bio-expresse)
- RAGHIS Cherif, victime d’une embuscade tendue de nuit suite à la dénonciation d’une réunion tenue ce soir là et à laquelle il participait. bien que grièvement blessé, il réussi à se trainer à la faveur de l’obscurité et à se cacher sous un amas de bois prés d’une maison .Il y passa la nuit souffrant de ses blessures.
Le lendemain un ratissage monstre fut organisé par l’armée française qui, revenant sur les lieux de la bataille a découvert des traces de sang, les ont suivi, ce qui les conduisit directement sous le tas de bois où se trouvait Zi chrif. Capturé, ligoté et trainé sans ménagements pour ses blessures par balles, il a été transféré par hélicoptère à Ain Arnat. Là, un soldat l’a maltraité alors qu’il était sur une civière, ce qui a provoqué l’intervention d’un officier supérieur de l’armée française indigné par ce comportement barbare. Il dit à ce soldat : « je vous demande de saluer ce soldat ennemi car il en est digne ».
Transféré par train à Sétif puis à Béjaïa encadré par deux gendarmes, il a profité d’une correspondance de train à Mansourah pour tenter de s’échapper au milieu de la foule de la gare. Il fut vite rattrapé, à cause de ses menottes trop visibles. Ne perdant pas son sang froid, Il réussi à calmer ses geôliers en leur lançant le plus simplement du monde le célèbre: « Où étiez-vous ? Moi à chercher toi, et Toi à chercher Moi !! ».
Il fut conduit au tribunal, jugé pour rébellion armée, condamné et incarcéré à la prison de Bougie.
- Hommage aux membres de l’OCFLN, de La Fédération de France ou prisonniers condamnés, recherchés tels FERKOUL Larbi qui a tenu tête héroïquement au Président du tribunal qui le jugeait, ISSÂAD Alioua, condamné à mort ou BENNA Abdelmadjid, BENNA Boubekeur, BENNA Smail , OUAHIL Aïssa , REZKANE Amar, RAGHIS Lahcène, TERAÏ Amar , TAHI Belkacem , FERKOUL Mohand , BELLAROUSSI Salah , Leur nombre est tel qu’il est impossible de les nommer tous .
Pour un si petit village n’est-ce-pas un très lourd tribu consenti pour accéder à l’indépendance ?
Toutes ces actions ont été menées de façon remarquable
- Ceci grâce à la mobilisation du bureau, et en particulier son Secrétaire général Aziz BAROUCHE. Le Président Abdelkader FERKOUL par une omniprésence in-situ et une expertise technique éprouvée
BELLAROUSSI Salah, ses frères, ses fils, et ses neveux
BENNA Boubekeur, ISSÂAD Rabie, ISSÂAD Bouzid, BENNA Abdallah irremplaçable, FERKOUL Smaïl, SEFFAK Sâadi, BELLAROUSSI l’Hachemi, Nacer et ses frères
ISSÂAD l’Hachemi, TAHI frères, cousins et neveux, BENNA Abdelkrim, REZKANE Amar.
Ainsi que toute la population de Thigherth n’dhrar, ayant cotisé, sans oublier l’incontournable Belferkous et les sympathisants de l’association dont le nombre augmente à une allure exponentielle, à leur tête Boualem FERKOUL, véritable icône de notre village et défenseur acharné de notre conscience collective.
Au plan des relations avec l’Etranger, à signaler des amis venus partager nos joies directement d’Irlande.
Pour les projets futurs, l’association entend poursuivre ses actions, ses réalisations, et ses rendez-vous culturels.
Signalons que des financements étatiques se chiffrant à plusieurs millions de dinars, ont été affectés à notre village grâce à la démonstration aux autorités locales de la capacité de l’Association de se prendre en charge et qui ont permis la réalisation du revêtement de ses chemins.
Le réseau d’assainissement, une action écologique visant à protéger l’environnement naturel magnifique en s’attaquant à la gestion des produits non biodégradable, et surtout l’amélioration du captage de Tala n’Talba pour palier les incertitudes des forages non efficaces à long terme en région montagneuse, font partie des défis qui nous attendent.
Là encore, toute personne pouvant aider à la facilitation de leur concrétisation est prié de passer à l’action.
Conclusion :
L’importance et l’existence d’une vraie solidarité et fraternité n’est plus à démontrer, témoin le nombre de villages qui nous emboîtent le pas dans cette direction.
Des villages de notre région qui viennent d’honorer nos glorieux martyres tombés par dizaines, fauchés par des balles assassines au champ d’honneur pour que vive l’Algérie libre.
Citons parmi eux Arezki KAHAL, le premier Martyre de la révolution, mort en pleine séance de torture sans qu’il n’ait dit un mot, DEBBIH Cherif, Khelifa BOUKHALFA, Mohamed ZEKKAL, Malika GAÏD, le colonel M’hamed BOUGARA, et bien d’autres encore.
Et après l’indépendance, notre région a été un grenier d’Elites intellectuelles qui ont servi par centaines, l’Etat, dont Salah NOUR, AKKOUCHE Tayeb,
DEKKAR Boualem, Khalfa MAMERI, MEDOUNI, GHAFIR Mohamed (L’insaisissable Moh Clichy, l’homme qui donna des insomnies au triste et sanguinaire Maurice PAPON), Mustapha BENADOUDA, ancien Haut responsable à la Fédération de France, qui nous a quitté tout récemment, le Dr Amar BENADOUDA qui a jeté les bases de la politique de santé publique, BOUHARA, TAHI Mohamed-Ouali, ancien officier de l’ALN puis cadre supérieur, Si Amar El HAFTI, Si Lahcène OUCHEMLAKH, Bachir BOUCHEMLA en charge des finances de la wilya d’Alger à l’indépendance, OUDJHANE Seddik qui a participé au maintien de la Fameuse Ecole Normale de Bouzaréah ;
Dont plusieurs Ministres , comme Smaïl MAHROUG , BOUZGHOUB , AKTOUF, Youcef YÂALAOUI , AOUCHICHE Directeur le la DNC/ANP qui a réalisé les 100 lycée de la Révolution culturelle ( Opération OMRC), Abdelkrim HARCHAOUI , BOUCHAMA, FODIL BEY , Smaïl HAMDANI qui fût Chef du Gouvernement,
Des précurseurs de l’Islamité, sortis de CHREA, véritable berceau de la pensée et qui lui a valu une visite de Cheikh Abdelhamid BENBADIS.
des syndicalistes passionnés, comme Saïd CHETTOUF.
Même la culture n’est pas en reste, comme avec les écrivains et historiens GAÏD Mouloud, GAÏD Tahar, membre du Haut Commissariat à l’Amazighité, le célèbre acteur Larbi ZEKKAL, et de nombreux cerveaux restés dans l’anonymat dicté par leur modestie exemplaire.
Même le grand Kateb Yacine a respiré l’air de notre région lorsqu’il était enfant et son père interprète judiciaire au tribunal de Bougâa.
Des familles sympathisantes de notre région comme les Bénabid, Mostéfaoui, Zitouni, Bouattoura, et bien d’autres encore ont participé à la renommée de notre espace.
Actuellement des centaines de cadres de la Nation œuvrent dans tous les rouages de l’Etat en Algérie et à l’Etranger.
Tous ont un point commun : une intégrité sans faille et une discrétion et une modestie à la mesure de leur talent et leur haute compétence.
Même à l’Etranger, de prestigieuses capitales occidentales bénéficient de notre intelligence régionale. La SILICONE VALLEY y compris.
Une question cependant jaillit spontanément :
Comment un paysage déshérité, rocailleux, somme toute pauvre, si loin du Monde, a-t-il bien pu enfanter tant de matière grise ??
La question se répète dans l’écho de ses montagnes et se perd dans les murmures apaisant de ses ruisseaux. N’y-a-t-il pas matière à fierté.
Un seul inconvénient : Nos prédécesseurs ont placé la barre très haute.
Quelqu’un a dit :
« LES HOMMES S’UNISSENT DANS LA PEUR OU L’AMBITION »
- Hier, nous étions unis dans la peur de la vie
- Aujourd’hui nous sommes unis dans l’ambition : celle de projeter notre village vers l’avenir.
Seuls les objectifs vont changer.
Pour les générations à venir, il ne s’agit non plus de lutter contre la pauvreté, mais de faire entrer la modernité maîtrisée, en faisant barrage à ses vicissitudes et turpitudes, pour une vie encore plus sereine à Thigherth n’dhrar.
Et surtout, mener une lutte pour le maintien et la pérennité des traditions de solidarité, fraternité, de respect mutuel, dont doivent s’imprégner les jeunes
Tiguertois, en raison de bienfaits immenses et insoupçonnés que recèlent nos coutumes et traditions.
Cela permettra de contrebalancer le tourbillon induit par la Modernité, qui avance inexorablement, au risque de menacer les fondements même de l’organisation
sociale primitive, qui à défaut d’être parfaite, n’en a pas moins fait arriver à bon port des Générations entières.
Nous devons nous considérer comme une sorte d’émigrés qui ont le devoir de rapatrier une partie de leurs revenus tirés de leur exile décidé par le Destin , vers leur village d’origine .
Mais cette fois non pas pour nourrir leur famille, mais pour nourrir l’Âme de leur village !
Qu’on ne s’y trompe pas, ce ne sera pas à fonds perdus : ce n’est qu’un investissement extrêmement rentable, que de maintenir un réservoir d’oxygène et de quiétude, dont tous les citadins auront besoin un jour, proche où lointain, pour une courte ou une longue durée.
Personne ne reste jeune, et avec l’âge Thigherth n’dhrar est un refuge idéal
C’est à ce moment là que l’on constatera avec bonheur, que l’on a vraiment bien fait d’avoir pris soin de THIGHERTH N’DHRAR .car il nous le rend au centuple !
Le10 Janvier 2008, s’est tenue une assemblée élective qui a consacré Zi Salah OUBELAID, en qualité de Président de l’Association Rurale du Village de Thigherth n’dhrar, et Zi Bekka IFERKALEN en qualité de Vice - Président.
Zi Salah qui a choisi une équipe dynamique pour en constituer le Bureau et qui se compose de :
- REZKANE Rabah Secrétaire Général
- REZKANE Rachid Trésorier
- TAHI Nadir Trésorier – Adjoint
- ISSÂAD Bouzid Chargé des travaux
- LABIDI Mokrane Chargé de la Communication
- TERAÏ Arezki Chargé de la Réglementation
Le 12 Février 2010, dans le cadre de l’alternance, l’équipe 2010 a été mise en place et se compose de :
Bureau :
TAHI Bachir : Président
FERKOUL Abdelmadjid ( Krimo ): 1er Vice-Président
REGHIS Abderahmane : 2ème Vice-Président
REZGANE Rabah : Secrétaire Général
BENNA Salah ( Abdelkrim ): Secrétaire Général-Adjoint
ISSÄAD Mahmoud ( Mohamed ): Trésorier
Pour ajouter sa pierre à l’édifice déjà en place. L’espoir est incontestablement permis.
« Qu’ALLAH bénisse et protège notre fraternité et notre solidarité.
Et que ni le temps, ni les frictions personnelles passagères, et sommes toutes, naturelles, ne puissent inquiéter le plus bel édifice de l’homme :
LA FRATERNITE SOLIDAIRE. »
Bachir n’TAHI
Un inconditionnel des valeurs et de la Terre Ancestrales
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