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k.FERKOUL.
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Solidarité pour sauver Tiguert n’drar (Sétif)
Une belle leçon d’entraide à Guenzet
Par : Rubrique Radar ( LIBERTE du 18 Février 2012 )
Plus de 200 personnes sont arrivées au niveau de la mosquée de Tiguert n’Drar, petite localité située à 8 km de Guenzet (wilaya de Sétif), mercredi dernier, date désormais entrée dans l’histoire des habitants de ce village isolé durant plusieurs jours par la neige et le froid.
Après avoir livré une bataille sans précédent pour ouvrir la route entre Tiget et le village Tiguert n’Drar, environ 3 km, la population des autres communes, équipée de dizaines et de dizaines de pelles, aidait l’engin qui balayait les tonnes de neige.
Ces hommes courageux et généreux animés d’une volonté farouche pour réconforter les habitants du village étaient surtout mus par leur cœur et l’esprit de solidarité légendaire des Béni Yala, qu’ils ont concrétisé de façon superbe, en présence des autorités locales.
Non contents de cet exploit historique, les volontaires ont remis des vivres et du ravitaillement de toutes natures (produits alimentaires, couvertures, gaz…) à la population vivant à Tiguert n’Drar, de quoi les mettre à l’abri pour plusieurs mois !
Le wali de Sétif au pays des Beni Yala : Un programme de désenclavement pour les communes
Il avait affluence en ce samedi d'un mois de novembre hautement symbolique au pays des Beni Yala
PUBLIE LE : 07-11-2010 | 21:14
Il avait affluence en ce samedi d'un mois de novembre hautement symbolique au pays des Beni Yala dont les enfants accueillaient pour sa première sortie sur les hauteurs de la zone nord de la wilaya de Sétif, le wali , M. Abdelkader Zoukh, accompagné du président de I'APW et des autorités de la wilaya.
En réservant au premier responsable de cette wilaya, un accueil chaleureux, tout à la hauteur des traditions des habitants de cette zone montagneuse des communes de Harbil et Guenzet, les enfants de cheikh El Yalaoui ont tenu une fois encore à faire état de leur traditions d'hospitalité mais aussi de leurs juste reconnaissance à l'endroit des efforts consentis par l'Etat à l'endroit de toutes ces populations qui ont tant souffert des affres du terrorisme, mais que voici aujourd'hui animés de cet espoir produit par la paix et la réconciliation nationale.
Un espoir d'autant plus grand que cette première visite du wali de Sétif au nord de la wilaya est venue dans sa symbolique et l'intérêt accordé pour toutes ces zones montagneuses, conforter dans une dimension, de proximité largement partagée par les représentants du mouvement associatif de cette région qui n'ont pas manqué à l'issue de cette rencontre avec M. Abdelader Zoukh, de souligner les efforts de l'Etat et exprimer leurs préoccupations, forts des programmes initiés par le Président de 1a République et de la volonté du wali à donner une impulsion nouvelle à cette dynamique du développement.
Une visite à l'issue de laquelle, le wali consacrera justement une large part d'écoute aux représentants de la société civile qui tout en rendant hommage à l'ancien wali, n'ont pas manqué à travers les débats et la lecture d'une motion, de faire état de leur soutien au nouveau wali de Sétif et leur disponibilité dans la réalisation des grands objectifs de développement et toutes les avancées qu'est encore appelé à connaître cette vaste wilaya du pays.
Intervenant à la lumière des deux rapports des présidents d'APC de Harbil et Guenzet sur la situation qui prévaut dans chacune de ces communes et des interventions des représentants de la société civile qu'il écoutera avec beaucoup d'attention, le wali qui ne manquera pas de souligner le caractère historique que revêt cette région, exprimera aussi sa fierté d'œuvrer dans une wilaya qui a connu autant d'avancées en matière de développement, citant l'exemple du taux de couverture en Gaz naturel qui a atteint 75 % et fait de Sétif une wilaya leader et les efforts qui restent à consentir pour couvrir les 25% restant.
Comme il soulignera la nécessité de consolider cette dynamique et de relever d'autres défis tous aussi importants dictés par l'envergure du programme quinquennal 2010-2014 et de répondre ainsi aux ambitions et préoccupations des populations dans des secteurs aussi sensibles que stratégiques, soulignant par la même, l'impact que sont appelés à produire les grands projets structurants â l'instar de la RN 76 , les grands transferts hydrauliques et le gaz naturel sur la région.
Le wali de Sétif qui reviendra dans ce contexte sur le programme 2011 et des actions non moins importantes qu'il comportera au titre de cette dynamique du développement mettra aussi à profit cette opportunité pour annoncer dans cette salle comble du CFPA de Guenzet, un programme de désenclavement destiné par le canal des chemins communaux à toucher les 60 communes de la wilaya.
Le développement de l'agriculture de montagne constituera par ailleurs une autre décision du wali qui exhortera les élus et les représentants de la société civile à conjuguer leurs efforts et ouvrer dans une optique de complémentarité.
II visitera auparavant les sièges de 1'APC de Harbil, notamment les services de l'état civil où il demandera la généralisation de l'outil informatique et celui de Guenzet dont il établira la nécessité d'une extension.
F. Z.
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Sétif : Les citoyens des zones rurales souhaitent la visite du wali
Quotidien Horizons
05 September 2011 12:00:00 Abdelhalim Benyelles.
L’évaluation des réalisations inscrites dans le cadre de «l’amélioration des conditions de vie des populations des zones rurales et montagneuses» de la wilaya de Sétif, notamment celles de Beni Ourtilane, Babor, Guenzet, Bousselam, Beni Chebana, Beni Mouhli et Maoklane, daïras et communes concernées par les différents programmes de désenclavement, de réalisation et de développement en zones rurales au lendemain du lancement du programme quinquennal 2010-2014, tarde à se faire. La population, qui n’a pas vu la moindre sortie officielle dans la région nord de la wilaya de Sétif depuis plusieurs mois, ne désespère pas de voir un jour le wali.
Dans le cadre du vaste programme d’approvisionnement de l’ensemble des localités de cette région en gaz naturel, plus de 2.000 familles résidant dans les communes de Guenzet et Harbil (nord-ouest de Sétif) ont bénéficié du raccordement de cette énergie dans le programme quinquennal 2005-2009. Le projet en question, lancé en 2009 dans cette région montagneuse de la wilaya, prévoit le raccordement de plus de 10.000 foyers. Et si les statistiques officielles de la wilaya font état du taux de raccordement à cette énergie propre dans la wilaya de Sétif à hauteur de 85 % au mois de décembre 2010, les citoyens, eux, demandent la programmation de sorties officielles du wali de Sétif afin d’évaluer sur place ces chiffres. Les efforts d’approvisionnement en gaz naturel devaient se poursuivre les années suivantes et toucher notamment les régions enclavées caractérisées par le froid en hiver et dont les habitants sont contraints de recourir au bois en raison du manque d’approvisionnement en gaz butane. Parmi les grands projets structurants, figure la RN 76 et les grands transferts hydrauliques actuellement en chantier, qui devaient profiter directement aux besoins de ces populations. Dans le cadre des programmes de développement de ces régions nord de la wilaya de Sétif, des projets d’approvisionnement en eau potable (AEP) des localités de Redjana, Ouled Sidi Khelifa, Ouled Rezig et Harbil sont en cours de réalisation ainsi que des infrastructures relevant des secteurs de l’Education nationale, de la Santé et de la Jeunesse et des sports en sus des voies de communication, routes nationales et chemins communaux, d’autres chantiers d’AEP, ainsi que des projets de réalisation ou de rénovation de réseaux d’assainissement. Des programmes de développement qui répondent en fait aux besoins urgents des populations rurales fortement affectées durant la tragédie nationale. Pour le cas de la daïra montagneuse de Bouandas et des communes de Aït Tizi, Aït Nouel M’zada, Bousselem situées aux limites de la wilaya de Béjaïa, il s’agit de s’enquérir des conditions de vie des populations de la région dans les domaines sensibles du développement local, notamment les routes, afin de désenclaver toutes ces populations éparses, le développement de l'agriculture de montagne ainsi que les infrastructures administratives, éducatives, sociales, culturelles et sportives, l’eau et le gaz naturel.
24 message(s) dans le livre d'or
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A suivre prochainement le compte rendu de la réunion au village du 02 Septembre 2011
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Salam,saha aid koum oua koul 3am oua n'touma oua h'na bi khir incha allah.Aid mabrouk li djami3 el mouslimine fi el 3alam.En ce qui concerne la réunion ordinaire du vendredi 2 août 2011 à 15heure au village,soyons nombreux et bonne réussite pour les travaux inscrits à l'ordre du jour.Salam.
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Salam,il s'agit de la date de la réunion trés importante fixée pour le vendredi 2 septembre 2011 à 15 heure au village qui est de mon point de vue mal choisie à moins que le nécessaire est fait,et que tous les villageois sont déjà au village et passe leur Ramadhan au bled.Trois (3) points sont à l'ordre du jour de cette réunion:1/l'eau,les deux autres points ne sont pas affichés dans"infos du village",qu'il y a lieu d'afficher et de porter à la connaissance des villageois.Je profite par la même pour souhaiter une bonne fin de ramadhan à tous les villageois et à tous les musulmans du monde entier.Salam,et A+ in chaallah.
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Salam,dèjà le 10.000 ième visiteur de ce site qui reste à améliorer davantage,en faisant participer d'abord tous les villageois de tiguertndrar sans exclusion aucune,ce qui n'est pas encore le cas de ce site qui se dénomme "officiel de tiguertndrar".Un appel de villageois est lancé à tous les villageois de s'impliquer sans invitation de quiconque pour l'enrichissement de ce site d'une association rurale appolitique et modeste de villageois de tiguertndrar des hauts plateaux d'un très beau pays L'ALGERIE qui est le notre à tous et que nous aimons tous chacun à sa façon,et bien sûr pareillement pour notre ci cher tguertndrar.Salutations fraternelles.Salam.
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C'est tres agrable et fantastique d voir et de participe a ces evenements nous concernants méme si le lointainiete nous separe.
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A l’occasion de la célébration du Mouloud Ennabaoui Esharif
le 16 Février 2011 Miladi Correspondant au 13 Safar Rabie el aoual
Un résumé de la vie de notre prohète bien aimé
Nous sommes à la fin du VIème siècle après la naissance de Jésus Christ. A cette époque, il y a des religions qui en toute bonne foi se déclarent réservées à certaines races, à certains groupes d'hommes. laissant le reste de l'humanité sans recours contre le mal qui le frappe. D'autres religions se réclament, certes, d'universalité. mais elles placent le salut de l'homme dans la renonciation au monde, ce qui fait d'elles une sorte de religion des élites, accessibles à un nombre d'hommes très restreint. Dans d'autres pays enfin, l'incroyance, le matérialisme. l'absence de toute religion. font que l'on ne pence qu'a ses plaisirs. sans tenir aucun compte des droits d'autrui.
Descendant d'Abraham (Babylonien) par Hager (Egyptienne), Mohammed était un Mecquois et avait des oncles maternels à la fois à Médine et à Tâïf.
Religion
Du point de vue religieux, l'Arabie était idolâtre; rares étaient ceux qui avaient embrassé des religions telles que Christianisme, Mazdéiisme, etc... Les Mecquois avait la notion d'un Dieu unique, mais ils faisaient intercéder les idoles auprès de Lui, et chose assez curieuse, ne croyaient ni à la résurrection, ni à la vie de l'au-delà. Ils avaient conservé le pèlerinage de la Maison du Dieu unique, "la Kaâba", institution remontant à leur ancêtre Abraham, mais les deux mille ans qui les séparaient d'Abraham avaient fait dégénérer ce pèlerinage en une foire commerciale, une idolâtrie sordide sans la moindre influence sur le comportement individuel, tant social que spirituel.
La naissance du Prophète
C'est dans ce milieu que naquit Mohammed (se prononce Mohammed) en l'an 569 Après Jésus-Christ. Son père, Abdallah était mort quelques semaines auparavant; c'est son grand père qui le prit à sa charge. Selon les coutumes, la mère remit le bébé à une nourrice bédouine, chez laquelle il passa dans la désert plusieurs années. Les biographes sont unanimes à signaler qu'il tétait à un seul sain de sa nourrice, laissant l'autre à son frère de lait. A peine fut-il rentré à la maison que sa mère, Aminah, l'amena chez ses oncles maternels à Médine, pour visiter le tombeau d'Abdallah, mais sur le chemin du retour, elle rendit le dernier soupir. Peu de temps après, le vieux grand-père décéda également. A l'âge de huit ans, ayant déjà connu tant de douleurs, il résida avec son oncle, Abou-Tâlib.
Le jeune Mohammed dut aussitôt travailler pour gagner sa vie il faisait paître les troupeaux de certains voisins. Dès l'âge de dix ans, il accompagna son oncle en Syrie, lorsque celui-ci y mena une caravane. On ne mentionne pas d'autres voyages d'Abou-Tâlib, mais d'après certaines références, Il aurait tenu boutique à la Mecque; il se peut que Mohammed ait aidé son oncle à gérer ce commerce.
Mohammed avait 25 ans; son honnêteté était connue par tous.
Une riche veuve mecquoise, Khadijah, lui confia alors ses marchandises pour les vendre en Syrie.
Enchantée par les profits extraordinaires réalisés et les qualités humaines de Mohamed, ils finirent par se marier (elle était âgée de 28 ans, ou, selon d'autres, de 40)
Prise de conscience religieuse :
Comme son grand-père, il commença à se retirer pendant tout le mois de Ramadan dans une grotte de Jabal an-Nour (Montagne de lumière), la grotte s'appelant Ghar Hiraa (caverne de recherche); il y priait, il méditait, il partageait ses maigres provisions avec ceux des voyageurs qui passaient par là.
Révélation :
Il avait quarante ans, et c'était la cinquième année de ses retraites annuelles. Vers la fin du mois, il reçut la visite d'un ange (Gabriel). Il lui dit: Lis; Mohammed répond: je ne sais pas lire, l'ange reprend: lis; Mohammed répond de la même sorte : je ne sais pas lire, c'est au bout de la troisième fois que que l'ange dit les premiers versets du Coran: {Lis au nom de ton Seigneur qui a créé 2.Qui a créé l'homme d'un caillot de sang. 3. Lis ! car ton Seigneur, le Très Noble, 4.C'est Lui qui a enseigné par la plume [le calame], 5.Il a enseigné à l'homme ce qu'il ne savait pas} (Coran, 96: 1-5.) * L'ange lui annonça que Dieu l'avait choisi comme Son messager et envoyé auprès des hommes; il lui apprit les ablutions et la façon d'adorer Dieu, la prière, et il lui communiqua le message divin.
Pendant trois ans d'interruption et d'attente, le Prophète s'adonna de plus en plus à la prière et aux pratiques spirituelles. Les révélations reprirent alors: Dieu lui assura qu'il ne l'avait point abandonné, mais qu'au contraire, c'était lui qui l'avait guidé sur le droit chemin; {Proclame ouvertement ce qui t'est ordonné et détourne-toi des associateurs (polythéistes, mouchrikines), Nous te suffisons vis-à-vis de ceux qui se moquent} (Coran ch.15 verset:94-95).
Mission :
Peu à peu, le nombre des partisans s'accrut, et avec la dénonciation du paganisme, l'opposition augmenta aussi de la part de ceux qui fermement attachés à leurs croyances ancestrales. L'opposition dégénéra peu à peu en persécution physique, aussi bien contre le prophète, que contre ceux qui était convertis à sa religion: On les mettait sur le sable brûlant d'été, on les cautérisait, on les enfermait avec des chaînes aux pieds; d'aucuns furent tués, mais personne ne voulait renoncer à la foi, après l'avoir connue. Désespérant des dirigeants de la cité, le Prophète conseilla aux siens de quitter leur ville natale et de se réfugier à l'étranger, en Abyssinie "Où règne un roi juste, chez qui personne n'est opprimé" Des dizaines de fidèles en profitèrent, mais pas tous, il fallait s'attendre à un accroissement de la persécution en raison de ces évasions.
Mohammed appela sa religion "islam", c'est à dire: Soumission à la volonté de Dieu. Elle a deux traits distinctifs :
elle établit un équilibre harmonieux entre le temporel et le spirituel, entre le corps et l'esprit; par-là, elle permet la parfaite jouissance des biens créés par Dieu, tout en enjoignant à tous, les devoirs envers Dieu: la prière, le jeûne, la charité; ainsi l'islam se pose comme la religion des masses, et non pas seulement comme une religion des élites;
L'Ascension :
C'est à ce moment que le Prophète eut son ascension (mi'raj) Il a été reçu au ciel par Dieu, il visita les merveilles du monde céleste, et rapporta à sa communauté, comme cadeau divin, la prière Islamique, véritable communion entre l'homme et Dieu.
La nouvelle de cette rencontre céleste ne put qu'accroître l'hostilité de la part des païens, et le Prophète dut quitter sa ville pour chercher asile ailleurs. Il se rendit à Tâïf, chez ses parents, niais les païens de Tâïf le chassèrent à coups de pierres, le blessèrent même et le contraignirent à rentrer à la Mecque.
Emigration à Médine
Clandestinement et par petits groupes, la plus grande partie des Musulmans émigra à Médine. Les païens non seulement confisquèrent les biens laissés par les émigrants, mais préparèrent un complot pour assassiner le Prophète. il quitta clandestinement la ville, en compagnie de son ami fidèle Abou-Bakr, et après maintes aventures réussit à se rendre à Médine, sain et sauf.
Nous sommes en l'an 622; c'est ici que commence l'ère de l'Hégire.
Lutte contre l'intolérance et l'incroyance
Non contents de l'expulsion de leurs concitoyens Musulmans, les Mecquois envoyèrent aux Médinois l'ultimatum de retirer toute protection à Mohammed et à ses compagnons ou de les expulser; évidemment sans succès. Quelques mois plus tard, en l'an 2 de l'Hégire, ils envoyèrent une puissante armée contre le Prophète; la rencontre eut lieu à Badr et les païens, trois fois plus nombreux que le groupe des Musulmans conduits par le Prophète, furent mis en déroute. Au bout d'un an de préparatifs, les Mecquois envahirent Médine pour se venger de la défaite de Badr. L'ennemi était quatre fois plus nombreux que les Musulmans; après une sanglante rencontre à Uhud, il se retira et rien ne fut décisif.
Après la bataille d'Uhud, les juifs de sa tribu formèrent un complot pour assassiner le Prophète. Ils l'invitèrent à venir chez eux, avec trois ou quatre de ses compagnons, disant qu'ils étaient tous disposés à embrasser l'islam, si le Prophète parvenait à convaincre leurs rabbins lors d'une discussion des questions religieuses.
Une Arabe, qui s'était mariée avec un Juif de cette tribu, en fit part secrètement à son frère, et ainsi le complot ne put pas être mis à exécution.
Réconciliation :
Profitants de la paix, le Prophète déploya une activité intense pour la propagation de sa religion: Outre ses efforts dans l'Arabie, il adressa des lettres missionnaires aux souverains étrangers de Byzance, de la Perse (l'Iran), de l'Abyssinie et autres. Le prêtre "autocrator" (le "Dog hâture" des Arabes) de Byzance embrassa l'islam et fut lynché par la foule; le Préfet de Ma'ân (Palestine), pour avoir fait la même chose, fut mis à mort et crucifié par l'empereur. Un ambassadeur Musulman fut assassiné en Palestine Syrie, et, au lieu de punir le coupable. l'empereur courut avec ses armées pour le protéger contre l'expédition punitive envoyée par le Prophète (bataille de Mu'tah).
Les païens de ka Mecque profitèrent des difficultés des difficultés des Musulmans et violèrent le traité de la paix. Le Prophète conduisit lui-même une armée de dix-mille hommes, et surprit la Mecque qu'il occupa sans coup férir. Conquérant bienveillant, il rassembla la population de la ville, lui rappela ses méfaits: Persécution religieuse, confiscation injustes des biens des réfugiés invasions répétées, vint-ans d'hostilité insensée; puis leur posa la question: "Qu'attendez-vous de moi?" Comme tous baissaient la tête avec honte, Mohammed proclama: "Que Dieu vous pardonne, allez en paix; nulle charge contre vous aujourd'hui, vous êtes libres" Il renonça même aux biens que les païens avaient confisqués aux Musulmans. Cela transforma l'état psychologique et lorsqu'un chef mecquois s'avança spontanément vers Mohammed, à la suite de sa déclaration d'amnistie, pour se convertir à l'Islam, Mohammed lui dit: "Je te nomme gouverneur de la Mecque". Sans laisser un seul soldat médinois ou autre, le Prophète rentra à Médine. L'lslamisation de la Mecque, achevée en quelques heures, fut complète et sincère.
. Dans ces dix ans de lutte désintéressée, toutes les populations de la péninsule Arabique et des régions méridionales de la Palestine et de l'Iraq embrassèrent volontairement l'Islam; (certains groupes chrétiens, juifs et mages voulurent conserver leurs croyances, et on leur donna toute liberté de conscience ainsi que l'autonomie juridique et judiciaire)
En l'an 10 H., lorsque Mohammed se rendit à la Mecque pour le Hajj (pèlerinage), il y rencontra 140.000 autres fidèles, venus de tous les coins de l'Arable, pour l'accompagner dans le devoir religieux. Il leur adressa un sermon célèbre, où il résuma tout son enseignement: "croyance au Dieu unique sans icônes ni autres symboles; égalité des croyants sans distinction de race ni de classe, sens autre supériorité qu'individuelle basée sur la piété; protection de la vie, des biens et de l'honneur de tous les êtres; abolition du prêt à Intérêt (même non usuraire), abolition des vendettas et de la justice privée; meilleur traitement des femmes, obligation de répartir l'héritage entre les proches parents des deux sexes, excluant toute possibilité de cumul dés richesse entre les mains d'un petit nombre: rôle, conféré au Coran et au comportement du Prophète, de loi et critère en toute question de la vie humaine".
A son retour à Médine, il tomba malade et quelques semaines plus tard il eut la satisfaction, avant de rendre le dernier soupir, d'avoir bien accompli la tâche à lui confié de faire parvenir au monde le message divin.
Il a légué à la postérité une religion de monothéisme pur; il a mis en place un Etat délivré de l'anarchie du bellum omnium contra omnes; il a établie une coordination harmonieuse entre le spirituel et le temporel, entre la mosquée et la citadelle; il a laissé un nouveau système de droit, qui dispense une justice impartiale, à laquelle le chef d'Etat lui même est assujetti au même titre qu'un homme du commun, et où la tolérance religieuse va si loin que les habitants non Musulmans du pays Islamique jouissent d'une complète autonomie juridique, judiciaire et culturelle.
Quant aux revenus de l'Etat, le Coran en avait codifié la gestion: bien loin d'être la propriété du chef, ils servent avant tout aux pauvres.
Extraits de la publication du Dr. Mohammed Hamidollah.
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El Watan du 12.07.2010
Harbil (Sétif) : Une stèle à la mémoire de Bougara
La commune de Harbil, dans la daïra de Guenzet, a rendu un vibrant hommage à ses martyrs, dont le colonel M’hamed Bougara.
Ath Yala (Harbil), fort de son histoire, a inscrit un de ses fils sur les listes des martyrs des Harbilis, après Debbih Cherif, Zekal, Malika Gaïd, les Abdi et tant d’autres. C’est au colonel M’hamed Bougara, dit Si M’hamed, chef de la Wilaya IV, que les habitants de la commune de Harbil dans la daïra de Guenzet ont rendu hommage ce 3 juillet, qui restera gravé dans toutes les mémoires des Yalaouis dont Bougara est originaire. Une grande foule est venue de tous les coins du pays pour assister aux festivités qui se sont déroulées du 3 au 5 juillet, organisées par la commune de Harbil, en collaboration avec les associations de cette commune et le précieux soutien de la wilaya de Sétif et des moudjahidine de cette wilaya.
Le P/APC de Harbil, Rachid Toukal, a été fortement surpris par de nombreuses marques de sympathie des présents, venus le féliciter pour cette initiative qui marquera l’histoire révolutionnaire de Harbil, d’où le nom de Bougara, une figure de proue de la révolution algérienne est venue confirmer la longue liste des Harbilis. L’assistance, très nombreuse dans la salle du centre sportif, inauguré à cette occasion du nom de Bougara, a laissé le premier intervenant, Youcef El Khatib, dit Si Hacène, qui a retracé le parcours du chahid. La seconde intervention fut celle de Saâdi Abdelkrim, un Harbili venu d’Alger qui a évoqué avec exactitude et preuves (documents) l’arbre généalogique des Bougara, natifs de Harbil au village de Tittest. La troisième intervention était très attendue par les présents : Benam, écrivain d’origine de Harbil (Megharba) a retracé l’histoire des Yalaouis dans leur combat contre l’oppression et les sacrifices durant la guerre de libération et bien avant.
Lors de cette commémoration, une cérémonie de remise de médailles et diplômes aux familles des chouhada, M’hamed Bougara, Debbih Cherif et Mohamed Zekkal et aux anciens moudjahidine, à leur tête Youcef El Khatib. Rappelons que le chef de daïra et le P/APC n’ont ménagé aucun effort pour la réussite de cet événement. Ils ont tenu à remercier tous les Yalaouis venus de tous les coins du pays, ainsi que les habitants de Harbil et leurs associations qui ont contribué grandement à la réussite de cet hommage, sans oublier la famille du chahid Bougara, qui a tenu aussi à remercier les organisateurs, notamment le P/APC, Toukal Rachid. Ce dernier n’a pas omis de rendre hommage au wali de Sétif pour le soutien à l’initiative, sans oublier les autorités civiles et militaires et les anciens moudjahidine des Wilayas II et IV.
Par Youcef Temani -
Ith YALA : Hommage à leur fils, de Tizi Mejbar
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Hommage à Salah Nour - par NM le 14/01/2010 @ 13:12
Une cérémonie de recueillement aura lieu ce jeudi, au cimetière d’El-Alia, à la mémoire du moudjahid Salah Nour. Une initiative afin que le parcours de ce vaillant moudjahid pour l’indépendance de l’Algérie soit revisité. Assassiné le 15 janvier 1995, Salah Nour est une pierre dans l’édifice de l’histoire algérienne et de la mémoire collective. Dès 1950, il milite pour la cause nationale, ce qui lui a valu d’être arrêté et torturé par l’armée coloniale qui a découvert son rôle important dans l’organisation de la Zone autonome d’Alger. Condamné à 5 ans de prison, il est libéré en 1961. Après l’indépendance, il occupa de nombreuses fonctions, entre autres, directeur à l’Institut de la magistrature suprême en 1988, représentant de l’ONM au Conseil national transitoire en 1994 et initiateur du projet de la loi de Rahma. En somme, une vie dédiée à la construction de l’Algérie.
Mohamed-Cherif Drifi de la La Nouvelle République
Parcours - Hommage
Salah Nour, une lumière qui brillera à jamais !
Mouloud Mammeri disait, en substance, qu’il y a des personnes qui ne font plus partie de ce monde, mais qui sont toujours avec nous. C’est dire que la vie de ces personnes a marqué le cours de l’Histoire à un point qu’en dehors de leur absence physique, ces historiques continuent à marquer et à rythmer de leur présence notre quotidien. Une présence immatérielle mais matérialisée par ce qu’ils ont consenti pour leur patrie de toujours, l’Algérie, comme efforts et sacrifices. De cette catégorie de personnes très select figure le monument historique qu’est Salah Nour. Un nom et une vie qui ont accompagné les balbutiements de la Révolution algérienne et consolidé les fondations de l’Algérie indépendante. Un nom et une vie qui se sont échinés à se draper dans la modestie et la discrétion pour œuvrer uniquement au service de la nation. Un nom et une vie qui ont été érigés, par la force des choses, en symboles de l’histoire contemporaine algérienne. Un nom et une vie qui nous servent de repères dans l’écriture de notre histoire. Une vie, surtout, qui a tiré sa révérence après nous avoir laissé un legs incommensurable de nationalisme et de patriotisme. Parler de Salah Nour est un exercice très difficile dans la mesure où les mots ne peuvent supporter l’émotion que dégage la prestance de son parcours historique. En effet, des mots se sont dérobés quand nous les avons sollicités pour rendre un hommage à l’un des meilleurs enfants que l’Algérie a enfantés. Nous nous sommes rabattus, alors, sur le cœur pour le faire au risque que notre témoignage soit altéré par des épanchements émotifs. Qu’à cela ne tienne, le devoir nous l’exige ! Salah Nour a vu le jour un certain 3 décembre 1930 à Tizi Medjbar, un village perché à Guenzet, dans la wilaya de Sétif. Etant issu d’une noble famille réputée pour son attachement aux valeurs ancestrales, Si Salah a terminé son apprentissage du Coran à l’âge de 15 ans, et fut choisi pour diriger les prières des taraouih à la mosquée de son village natal. N’étant pas rassasié du savoir, il entrepris d’autres études, de 1946 à 1948, à l’Institut Ibn Badis de Constantine. Ensuite, il rallia la mosquée Ezzaitouna pour parfaire ses connaissances en théologie, d’où il arracha, haut la main, son premier diplôme en 1953. Pendant cette période, plus précisément en 1950, Si Salah a rejoint les rangs du PPA. C’était ses premiers pas dans le militantisme. En 1954, il rallia le FLN pour donner une autre dimension au combat qu’il menait pour la libération de l’Algérie. Sachant que ce combat devait être mené sur différents fronts, Si Salah a assuré des cours dans les écoles libres, et ce, avant de rejoindre le bureau de transmission de Bouzaréah. Comme il a rejoint les rangs de l’association des Ulémas où il prodigua un enseignement de qualité au sein du Nadi Taraki à Alger. Aussi, il a été chargé de traduire les journaux pour le cheikh Taïbi El-Okbi. En 1957, Si Salah se voit confier le lourd poste de responsable de la Zone autonome d’Alger et président du comité de justice du FLN. Ses nombreuses activités pour l’indépendance de l’Algérie lui ont valu de nombreuses interpellations par l’autorité coloniale. Toutefois, en 1957, il fut arrêté par les parachutistes, torturé et emprisonné jusqu’en 1961. Avec l’avènement de l’indépendance, il a exercé en tant cadre à la wilaya d’Alger avant de se voir confier, en 1963, la direction de la Cité de l’enfance, une institution qui prenait en charge les enfants de nos valeureux chouhada. Nous ne pouvons parler de cette période en omettant une anecdote qui dénote de la grandeur et de l’honnêteté de Si Salah. A la tête de la Cité de l’enfance, Salah Nour veillait à ce que rien ne manquait aux enfants dont il avait la charge. Durant les fêtes de l’Aïd, il constituait des lots de cadeaux à distribuer aux chérubins. Un jour, son fils lui a demandé de lui donner un des cadeaux qu’il était en train d’emballer. La réponse de Si Salah est une leçon qui retentit à ce jour : «Ton papa est vivant, c’est ton plus beau cadeau. Tout ce que tu vois comme cadeaux dans mon bureau n’appartient qu’aux enfants de la Cité.» C’est dire qu’il inculquait à ses enfants des valeurs dont sa vie s’est imprégnée : l’honnêteté et la loyauté. Tout le monde se souvient, aussi, que Si Salah n’utilisait jamais son véhicule de fonction pendant le week-end ou durant son congé. Pour lui, il était hors de question de se servir des moyens de l’Etat à des fins personnelles. A vrai dire, dans son travail, il était animé par le vent de la Révolution nationale qu’il ne cessait de la placer comme philosophie à suivre. D’ailleurs, tous ceux qu’ils l’ont cotoyé diront qu’il ne cessait de parler de la guerre de Libération et de la nécessité de préserver son essence afin de la transmettre aux générations futures pour qu’elles en prennent exemple. En 1967, il a été choisi par la population de Kouba pour la représenter au sein du conseil municipal. En 1970, il intègre le ministère de la Justice pour occuper la fonction de conseiller, puis celui de chef de cabinet. Toujours assoiffé de savoir, il reprendra ses études pour obtenir en 1978 une licence en droit, en Histoire et en interprétariat. Suite à quoi, il obtient une autre reconnaissance universitaire qu’est le diplôme d’études approfondies en Histoire. Son bagage intellectuel impressionnant lui a permis de lui ouvrir d’autres horizons professionnels. Dans ce sillage, il a participé à différentes conférences nationales et internationales en tant que traducteur pour le compte de la délégation algérienne. Durant l’intervalle 1980-1985, il enseigna à l’université d’Alger en tant que maître-assistant dans la filière interprétariat. En 1988, il a été désigné directeur de l’Institut de la magistrature suprême, une institution qui portera son nom, en guise de reconnaissance pour son parcours, après sa mort. Eu égard à sa riche expérience dans le domaine judiciaire, Si Salah a été nommé membre non permanent de l’Organisation mondiale contre la criminalité dont le siège est à Vienne. En 1994, l’Organisation nationale des moudjahidine le choisit pour la représenter au sein du Conseil national de transition. Une époque durant laquelle l’Algérie vivait des moments douloureux dus au terrorisme. Ayant connu et combattu les affres du colonialisme, Si Salah ne pouvait ne pas être sensible à ce que son pays endurait. Toujours mû par le sentiment de nationalisme, il a initié le projet qui devait, quelques années plus tard, éteindre le feu de la fitna : la loi de la Rahma. C’est n’est qu’une juste reconnaissance de rappeler que c’est à lui que revient la paternité de ce projet qui a fait éviter à notre pays de sombrer dans un gouffre inextricable. Toutefois, il ne verra pas son projet mis en œuvre, étant donné qu’il a été ravi aux siens, le 15 janvier 1995, lors d’un attentat qu’il l’a ciblé devant son domicile. Une mort qui a chagriné ceux qui connaissaient la valeur de cet homme et la grosse perte que l’Algérie vient de subir. Néanmoins, sa mort n’a pas été vaine, puisque la loi de la Rahma a vu le jour et que grâce à cette dernière, toute une politique a été mise en place afin que l’Algérie ne soit pas emportée par la folie meurtrière de ceux qui voulaient la mettre à genoux. C’est le parcours du chahid Si Salah qui a sacrifié sa vie pour son Algérie qu’il chérissait tant. Il est parti digne du héros de la Révolution, et dans l’humilité et la modestie qui ne le quittaient jamais. Mais une chose est sûre, son œuvre nous éclairera toujours, car Nour est une lumière qui ne s’éteindra jamais ! Mohamed-Cherif Drifi
Note n°7 par Bachir le 26/07/2010 @ 12:36
Enfin un peu de Justice pour celui qui en fût un artisan.
la grandeur de ce monument de l'histoire de l'Algérie dans ses phases multiples et douloureuses ne peut rivaliser qu'avec sa modestie et sa totale intégrité.
Affable, attachant, disponible, à l'écoute de tous dans leurs peines, il a su toujours être présent et ce durant toute sa vie.
Nous sommes inconsolables, mais nous ferons avec l'exemple qu'il nous a légué, un lègue qui dépasse de loin tout les trésors du monde.
Repose en paix très cher Frère
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salut tout le monde , je tien a felicter toute l`equipe de l`asociation de Tiguerthndrar pour les grands efforts et le travaille remarcable qui ont fait cette annee bon continuation.....yassine.. T.
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Ghafir Mohamed. Ancien militant de la Fédération de France
Moh Clichy ou le combat au cœur de la France
« Il n’y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait où il va ». Sénèque
Moh clichy. Il traîne ce sobriquet depuis plus d’un demi-siècle. Il ne s’en plaint pas, au contraire, il en tire une certaine fierté dans la mesure où l’évocation de Moh clichy renvoie à un passé gorgé de souvenirs.
Ceux d’une jeunesse pétrie dans le militantisme. « Franchement, ça ne me déplaît pas du tout », avoue-t-il mi amusé, mi goguenard. « C’est sous ce pseudonyme que je déposerai mon dossier de passeport biométrique ! » Voilà qui nous renseigne sur les traits saillants d’un personnage volubile, attachant, bon vivant et qui n’hésite pas à le faire savoir. La parole franche est anti-réthorique. Ghafir Mohamed, de son vrai nom, est né le 19 janvier 1931 à Guenzet. A 21 ans, il largue les amarres, gagne la France, puis rejoint le FLN dont il devient l’un des responsables dans la capitale française. De son enfance modeste à Guenzet, il garde quelques images furtives de l’école coranique où il a fait ses premières classes et aux Scouts musulmans qui ont fait germer dans sa tête la notion de nationalisme. En 1950, il se présente au certificat d’études primaires élémentaires qu’il décroche avant de tenter de s’inscrire au lycée de Sétif. « On m’a exigé un trousseau que je ne pouvais acheter. On m’a orienté sur Constantine où on m’a posé des conditions financières draconiennes. Alors, j’ai écrit à mon père en France qui m’avait expliqué qu’il arrivait tout juste à réunir l’argent du mandat pour subvenir à nos besoins. »
Un homme engagé
Son père Cherif, établi en France depuis 1926, exerçait des petits métiers, mais s’occupait souvent à travailler dans un garage où il lavait les voitures. Un jour, un Russe blanc l’a orienté vers le transport. Il lui a conseillé d’exercer en tant que chauffeur de taxi et lui a fait apprendre toutes les rues de Paris. Il réussira au test et sera « taxieur » de 1943 à 1964, année de sa retraite. Il rejoindra le bled et s’éteindra en 1988 dans le fier pays des Beni Yala. Son projet d’études contrarié, Moh se rend à Alger en 1952 où il est recruté en qualité d’écrivain public dans un bain maure tenu par des Mozabites à Belcourt, tout en poursuivant son apprentissage dans un centre de formation professionnelle basé à Padovani à Bab El Oued. Trois ans lui suffiront pour devenir ajusteur dans la métallurgie. Après le diplôme décroché le 1er novembre 1954, quelle coïncidence ! Il cherche un emploi qu’il ne trouve pas. Début 1955, il est convoqué dans son patelin à Guenzet pour effectuer son service militaire : « J’ai fait la sourde oreille, mais ils sont venus me chercher à la rue du bain maure à Belcourt. On m’a emmené à la caserne Bizot à Blida. Au cours d’une permission, je me suis débrouillé un peu d’argent et j’ai pris le bateau en septembre 1955 en direction de Marseille. De là, je gagne Paris, précisément à Clichy, où était concentrée une forte population de notre région. C’est là que j’ai fait partie des premières cellules du FLN de Clichy, d’abord sous l’autorité de Medouni Mohamed Cherif, ancien du PPA, puis officier de l’ALN, ensuite de Bounedine Mohamed Akli, Noui Mehdi Abdenour, Aliane Hamimi, Ihaddaden Spoutnik… J’étais responsable du secteur de Clichy, après j’ai couvert toute la région nord de Paris. Je travaillais à l’usine Geoffroy Delor, puis chez Richier. L’organisation m’a promu permanent de la Fédération de France. En janvier 1957, on a eu droit à la première bataille politique du FLN décidée par le CCE qui avait décrété la grève des 8 jours. On a observé cette grève en France en mobilisant le maximum des 300 000 de nos compatriotes établis dans l’Hexagone. On a réussi dans notre entreprise, malgré la pression des messalistes dont la propagande se voulait le contraire des thèses du FLN. M. Lebjaoui a été envoyé par Abane pour étoffer le comité fédéral avec Boulahrouf, Louanchi… A Clichy, le premier militant assassiné par les messalistes, deux jours avant la grève, était Rabia Rabie. Cet acte lâche m’a profondément marqué. Aujourd’hui, plus d’un demi-siècle après ces événements, je le dis sans complexe et sans démagogie, on a réussi notre bataille là-bas. Puis, il y a eu l’affaire du 28 mai 1957 où au stade de Colombes, en présence de René Coty, président de la République française, M. Bensadok a tiré sur Chekal. Cette action a renforcé nos rangs et les hésitants ont fini par épouser la cause que nous avons défendue bec et ongles au cœur-même du territoire ennemi.
Arrêté et torturé
Le 8 janvier 1958, la DST m’a arrêté à Paris. J’ai été torturé et transféré à Fresnes. J’ai comparu le 30 juillet 1958 et j’ai été condamné à 2 ans. J’ai fait appel, mais ma peine sera prolongée d’une autre année le 8 octobre 1958. J’ai fait les prisons de Fresnes, de Chalon sur Marne, la Santé, le camp de Mourmelon, le camp de Larzac et ce, jusqu’à février 1961. Au cours de mes séjours, j’ai subi trois opérations chirurgicales. Bénéficiant d’une liberté conditionnelle, j’ai repris mes activités dans le sud de Paris en étant chef de zone. Le 17 octobre 1961, il y a eu des manifestations grandioses en réponse au couvre-feu raciste imposé par le gouvernement français depuis le 6 octobre aux Français musulmans algériens. Cette manifestation pacifique est une bataille politique gagnée par le FLN. Lors des négociations d’Evian, le GPRA avait décrété le 1er novembre 1961, journée nationale. 15 000 détenus algériens en France avaient reçu l’ordre de la fédération de faire la grève de la faim pour appuyer la négociation algérienne. Cette grève a duré du 2 au 22 novembre 1961. Aït Ahmed, Benbella, Boudiaf, Khider et Bitat, tous ministres du GPRA, se sont associés à cette grève pour dénoncer la politique du pire pratiquée par le gouvernement français, et réclamer ainsi la stricte application de la Convention de Genève en reconnaissant la qualité de prisonniers de guerre aux Algériens et Algériennes détenus en France ou en Algérie.
Dans la correspondance que chacun des 15 000 détenus FLN a adressée le 1er novembre 1961 au président français, la grève est justifiée pour l’application des quatre points suivants : l’indépendance de l’Algérie, la reconnaissance de l’unité du peuple algérien, la reconnaissance de l’intégrité territoriale de l’Algérie, Sahara compris. Une négociation immédiate avec le gouvernement provisoire de la République algérienne, seul dépositaire et garant de la souveraineté du peuple algérien. Le 15 novembre 1961, l’assemblée générale de l’ONU appelle à « mettre fin à toute action armée et à toutes les mesures de répression de quelque sorte qu’elles soient dirigées contre les peuples dépendants pour permettre à ces derniers d’exercer pacifiquement et librement leur droit à l’indépendance complète, et exige du gouvernement français pour qu’il fasse droit aux légitimes revendications des prisonniers algériens en reconnaissant leur statut de prisonniers politiques, afin de rendre possible sans délai, l’arrêt de la grève de la faim. » Dans sa déclaration faite devant le tribunal de la Seine le 8 octobre 1958, 20 jours après la constitution du GPRA, le 19 septembre 1958, Moh Clichy n’y est pas allé avec le dos de la cuillère.
« Nous sommes des Algériens, et à ce titre nous n’avons fait que notre devoir au service de la révolution de notre peuple. Nous nous considérons comme des soldats qui se battent et savent mourir pour leur idéal. Nous avons un gouvernement, le GPRA, que nous reconnaissons seul capable de nous administrer sa justice. Nous déclinons ainsi la compétence des tribunaux français quel que soit votre verdict, nous demeurerons convaincus que notre cause triomphera parce qu’elle est juste et parce qu’elle répond aux impératifs de l’histoire. » Autre motif de fierté, le jour où Moh Clichy, revenu sur ses terres de lutte en octobre 2007, reçoit la médaille d’or de citoyen d’honneur de la ville de Clichy. C’était la première fois qu’une distinction de cette nature est décernée à un moudjahid par une autorité française et pour les faits de résistance contre la répression et les menaces du pouvoir colonial de l’époque. C’est le maire de la ville qui a remis la distinction à l’intéressé au cours de la cérémonie de commémoration des massacres d’Algériens à Paris en 1961. Moh Clichy s’en souvient bien : « Il faut que j’en parle, car c’est un devoir de mémoire », soutient-il, en insistant sur la nécessité d’écrire l’histoire. « Ce que je peux dire sincèrement, c’est que l’histoire réelle que j’ai vécue, je l’ai croisée dans les écrits d’écrivains français.
Écrire l’histoire
Jean Luc Einaudi a déterré la manifestation d’octobre 1961. Il a dit des vérités qu’on n’écrira pas. Il a eu des témoignages vivants et a eu accès aux archives. Je persiste à dire, par ailleurs, que de nombreux ouvrages sont consacrés à la guerre d’Algérie mais souvent ceux qui l’ont écrite l’ont falsifiée. Dans ce cas, il vaut mieux la laisser comme ça. Il faut, pendant qu’il est temps, faire intervenir les acteurs et les témoins encore vivants et mettre les archives à la portée des chercheurs. » Quant à la polémique autour du livre de Saïd Sadi, Moh à sa propre idée : « Amirouche, héros connu et reconnu, était aussi immigré à Paris. Le livre de Sadi est, à mon avis, correct dans le sens où il a reproduit les témoignages de gens qui ont connu l’ancien chef de la Wilaya III. On reproche à Sadi de ne pas être historien ; vous savez, Einaudi, que je respecte beaucoup, est un écrivain. Il n’a jamais dit qu’il est historien. Sadi a bien signalé dès la première page le nom de tous les témoins, la plupart officiers de l’ALN qui ont connu Amirouche. Moi, je dis qu’il n’est pas interdit d’écrire. Il faut répondre aux faits pas à Sadi. Si les gens écrivent, on dit pourquoi, s’il n’écrivent pas, on dit aussi pourquoi. Il faut savoir ce que l’on veut et ne pas désorienter les gens, surtout les jeunes qui cherchent des repères. »
Le regard de Moh Clichy sur l’Algérie actuelle est sans équivoque : « Je constate aujourd’hui que l’Algérie est mal dans sa peau. La culture du rejet est partout. Nous, on a contribué à la libération du pays, dans un autre contexte. C’est la misère et la pauvreté qui ont poussé le peuple à se soulever pour recouvrer sa liberté. Moi, si j’étais fils de caïd, j’aurais poursuivi tranquillement mes études. Mais, j’ai lutté pour une noble cause. Aujourd’hui, il faut lutter contre les phénomènes actuels qui empoisonnent la vie des gens avec la même détermination. Il faut que la jeunesse, au lieu de lorgner au-delà des mers, apprenne à lutter ici pacifiquement pour être utile à un pays qui en a grandement besoin. »
Parcours
Né en 1931 à Guenzet (Sétif), il a fait ses études dans sa ville natale. Débarque à Paris en 1955. Chef de secteur FLN de Clichy, d’où son sobriquet. Il a été désigné chef de secteur de toute la région nord de Paris. Condamné à 3 ans de prison en 1958, il est libéré en 1961 et prend activement part aux manifestations du 17 octobre 1961 dans la ville de Clichy qui l’a honoré en 2007. A l’indépendance, il est dans le cabinet de Bachir Boumaza, ministre du Travail. Il exerce au ministère de la Construction sous la direction de Ahmed Boumendjel au ministère du Tourisme puis au Parti. Il a pris sa retraite en 1988 : « Je suis un retraité actif », répète-t-il, puisqu’il active à la Fondation Amirat, celle du 8 Mai 1945 et enfin à l’association des Beni Yala.
Par Hamid Tahri
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